Addictions : comprendre les mécanismes et accompagner le chemin vers la liberté

Naturopathe Holistique Certifié
.CHANGEMENT D'ADRESSE DU SITE INTERNET EN FÉVRIER
Le nouveau site est ma fiche Google Business Profile :
Aller au contenu

Addictions : comprendre les mécanismes et accompagner le chemin vers la liberté

Naturopathe-Holistique.com
Publié par Lionel BARRIERE Naturopathe dans Neurosciences · 8 Mai 2025
Introduction

L’addiction est un phénomène complexe, multiforme et en constante évolution. Elle ne se résume pas à la consommation de substances illicites ou d’alcool. De plus en plus d’individus, sans toujours s’en rendre compte, développent des dépendances à des comportements ou à des situations de vie, parfois banales en apparence : jeux, alimentation, sport, travail, voire connexion numérique. En tant que naturopathe holistique et psychopraticien, il est essentiel de comprendre les fondements neurobiologiques, psychologiques et comportementaux de l’addiction, afin d’offrir un accompagnement pertinent, individualisé et respectueux de l’unicité de chacun.

1. Qu’est-ce qu’une addiction ? Une vision évolutive

Une notion historiquement fluctuante

Le terme « addiction » est relativement récent dans le champ médical. Autrefois, les comportements aujourd’hui qualifiés de pathologiques (alcoolisme, usage de drogues, compulsions diverses) étaient souvent jugés comme des déviances morales ou des péchés. Ce n’est que progressivement, au cours du XXe siècle, que les sciences médicales et psychologiques ont reconnu leur dimension clinique.

Plusieurs définitions selon les courants

- La vision classique réduit l’addiction à la toxicomanie (drogues, alcool, tabac). Elle repose sur des critères mesurables, comme la modification du système nerveux ou la présence de symptômes de sevrage.
- Une approche intermédiaire accepte qu’il puisse exister des dépendances sans substance (jeu, sexe, travail), mais à condition qu’elles aient des effets nocifs notables.
- Une vision intégrative, enfin, considère l’addiction comme un phénomène psycho-émotionnel et comportemental global, qui peut concerner tout ce qui altère la liberté intérieure, la conscience de soi et la capacité de choix.

Critères de l’addiction selon Goodman (et repris dans le DSM-5)

Une personne est considérée comme addict lorsqu’elle :

- Est incapable de résister à certaines pulsions, malgré les conséquences.
- Ressent une tension croissante précédant l’acte, puis un soulagement temporaire.
- Éprouve un sentiment de perte de contrôle, de vide ou de désespoir après l’acte.
- Reproduit ce comportement de façon durable (au moins un mois) ou répétitive.

2. Neurophysiologie de l’addiction : ce que nous dit le cerveau

Le système de récompense : dopamine et plaisir

Au cœur de tous les processus addictifs se trouve le système dopaminergique, que l’on appelle couramment circuit de la récompense. Lors d’une consommation ou d’un comportement gratifiant, le cerveau libère de la dopamine, générant un sentiment de plaisir ou d’euphorie.

Mais le piège se referme : à force de répétition, l’organisme développe une tolérance. Il faut alors augmenter les doses ou l’intensité pour retrouver le même effet. Ce mécanisme pousse l’individu à répéter le comportement sans cesse, parfois jusqu’à l’épuisement.

Addiction et mémoire émotionnelle

Le cerveau garde en mémoire les sensations positives associées à l’acte addictif. Cette mémoire émotionnelle, inscrite au niveau limbique, alimente le « craving » : une envie irrépressible, qui surgit même après une longue période d’abstinence.

Substances et cerveau : les mécanismes spécifiques

- Alcool : libère la dopamine, agit comme un dépresseur du système nerveux. Effet désinhibiteur à faible dose, puis sédatif, voire destructeur à haute dose.
- Tabac : la nicotine mime l’acétylcholine et perturbe son action. Son effet stimulant ou relaxant dépend des doses.
- Cocaïne : bloque la recapture de dopamine, ce qui crée un afflux euphorisant. Risques cardiovasculaires majeurs.
- Héroïne et morphine : inhibent les neurotransmetteurs inhibiteurs, provoquent une libération massive de dopamine, puis un état de manque très intense.
- Drogues de synthèse : effets volontairement extrêmes, dangerosité élevée, dépendance quasi immédiate.

3. Addictions comportementales : sans substance, mais non sans souffrance

Certaines dépendances ne sont pas chimiques mais comportementales. Elles peuvent être tout aussi dévastatrices.

Exemples fréquents :

- Addiction au jeu : très étudiée, elle suit souvent trois phases (gain, perte, désespoir) et peut mener à la ruine ou au suicide.
- Cyberdépendance : jeux en ligne, réseaux sociaux, achats compulsifs. Elle touche surtout les jeunes ou les personnes isolées émotionnellement.
- Addiction au travail (workaholisme) : souvent valorisée socialement, elle peut cacher une fuite de soi ou une compensation narcissique.
- Addiction à la nourriture : troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie).
- Addiction sexuelle ou affective : besoin compulsif de relations, souvent lié à des blessures d’attachement précoces.
- Addiction au sport : lorsque l’activité physique devient obsessionnelle et compulsive, au détriment du corps ou des relations sociales.

4. Évaluer une addiction : outils et approches psychométriques

L’accompagnement des addictions ne peut se faire sans une évaluation rigoureuse, à la fois psychologique, cognitive et motivationnelle.

Étapes clés de l’évaluation

- Anamnèse approfondie : histoire personnelle, souffrances, motivations au changement.
- État psychologique : anxiété, dépression, trauma, estime de soi.
- Tests neuropsychologiques : mémoire, attention, fonctions exécutives.

Échelles spécifiques selon le type d’addiction :

- AUDIT / CRAFFT pour l’alcool
- Fagerström / HONC pour le tabac
- CAST / DAST-20 pour le cannabis et drogues
- EAT-26 / SCOFF pour les troubles alimentaires
- SOGS-RA / ICJE pour le jeu pathologique
- IAT / Bergen Facebook Addiction Scale pour la cyberdépendance

Ces tests permettent d’objectiver la gravité, d’estimer les risques, et surtout d’impliquer le patient dans la reconnaissance de son propre fonctionnement.

5. Accompagnement et traitement : une approche intégrative et individualisée

Individualisation : le maître mot

Chaque personne est unique. On ne soigne pas une addiction, mais une personne en souffrance, avec une histoire, un vécu, un contexte. Il n’y a donc pas de protocole universel, mais une alliance thérapeutique qui doit être construite pas à pas.

Les piliers d’un accompagnement efficace

- Écoute empathique et non jugeante
- Travail sur les émotions et les blessures profondes (deuils, traumatismes, conflits internes)
- Restauration de l’estime de soi
- Techniques de gestion du stress (relaxation, cohérence cardiaque, EFT, respiration)
- Rééquilibrage du système nerveux : par la micronutrition, les plantes adaptogènes, les acides aminés, etc.
- Accompagnement des troubles associés : insomnie, dépression, fatigue chronique

Intérêts de l’approche naturopathique

En tant que naturopathe holistique, je considère l’addiction comme un déséquilibre global : biologique, émotionnel, comportemental. Le corps, l’esprit et l’environnement sont interdépendants.

L’accompagnement peut donc inclure :

- Phytothérapie ciblée : valériane, griffonia, rhodiola, kudzu, etc.
- Aromathérapie : huiles essentielles de lavande, petit grain, néroli
- Nutrition de soutien : magnésium, oméga-3, B6, L-glutamine
- Hygiène de vie : rythme de sommeil, activité physique douce, contact avec la nature

Conclusion

L’addiction est une souffrance. Elle ne résume jamais une personne à son comportement : elle en est le symptôme. C’est aussi une tentative — souvent maladroite — de faire face à un vide, une angoisse, un passé douloureux.

L’approche intégrative que je propose, en tant que naturopathe et psychopraticien, vise à redonner du pouvoir intérieur, à rétablir une écologie personnelle et à remettre du sens là où il y avait de la confusion. Il est toujours possible de se libérer. Mais pour cela, il faut d’abord comprendre — puis accompagner avec bienveillance.


Il n'y a toujours pas des critiques.
0
0
0
0
0

© 2018 Tous droits réservés
SIRET : 385 283 957 00012 - APE : 9609Z
ASSURANCE ORUS
Lionel BARRIERE Naturopathe certifié
6 rue de Plaisance
33460 Arsac - FR
Tél : 06 17 09 01 65
Horaires d'ouverture
du mardi
au samedi
de 11h à 16h


Retourner au contenu