RÉSILIENCE : MALADIES CHRONIQUES, MALADIES DÉGÉNÉRATIVES

En tant que naturopathe holistique, j’ai pu constater que les maladies graves – cancer, sclérose latérale amyotrophique, pathologies neurodégénératives... – sont souvent l’expression d’une profonde stagnation intérieure. Il ne s’agit pas uniquement d’un blocage physique, mais d’une impasse existentielle : une perte de goût pour la vie, l’absence de projets, la disparition de l’élan vital. Ces personnes ont souvent abandonné l’idée même de bonheur. Elles ont baissé les bras, persuadées, consciemment ou non, qu’elles ne méritent plus d’être heureuses.

Les études scientifiques confirment ce que l’approche holistique pressent : un lien fort existe entre les maladies chroniques ou dégénératives et des états émotionnels comme la dépression, l’anxiété ou le désespoir. La survenue de ces maladies est fréquemment déclenchée par une perte majeure : décès d’un conjoint, perte d’un enfant, rupture amoureuse, diagnostic de stérilité, accident de la vie... Ces blessures émotionnelles profondes peuvent précipiter l’effondrement du système vital.

À l’inverse, la littérature scientifique montre que les personnes qui gardent un cap, un sens de la vie, des objectifs, et une foi intime en leur capacité à se relever, vivent en moyenne quatre ans de plus que celles qui sombrent dans la résignation – même face à une même pathologie. L’espoir, la volonté et la projection vers l’avenir deviennent alors des facteurs réels de survie.

J’ai vu, à travers mon expérience et mes accompagnements, que lorsque la personne identifie l’origine de son stress ou de sa souffrance, qu’elle commence à transformer ses croyances limitantes, la guérison peut s’enclencher. Il n’est pas rare que des patients que l’on disait condamnés retrouvent la santé. Car oui, la force de l’esprit peut parfois triompher de la maladie.

Dans mon approche holistique, je considère que les personnes atteintes de maladies chroniques telles que la fibromyalgie ou la maladie de Lyme, vivent souvent une perte de sens profonde. Leur feu intérieur s’est affaibli, leurs objectifs se sont éteints, et avec eux, l’énergie nécessaire à la guérison.

Mon rôle consiste alors à les aider à rallumer cette flamme. À renouer avec la vie, à redonner un cap, même modeste au départ. Je les invite à se fixer de petits objectifs simples, accessibles, mais porteurs de joie. L’idée est de générer un mouvement, un nouvel élan, un cercle vertueux. Une fois un premier objectif atteint, l’envie d’en accomplir un autre revient naturellement.

Je suis convaincu que bien des maladies chroniques sont le fruit d’un refus inconscient de changer, ou d’une peur paralysante de l’avenir. Mon rôle est d’expliquer à chaque personne que ses pensées influencent directement son bien-être. La volonté, la motivation, le désir d’avancer sont des énergies puissantes qu’il faut apprendre à réactiver.

Je les encourage également à faire le point sur leurs relations. Qui leur apporte de la joie ? Qui les soutient vraiment ? Passer du temps avec les bonnes personnes, partager des activités plaisantes, c’est recréer un ancrage affectif, une base solide sur laquelle reconstruire sa vitalité.

Je propose souvent cet exercice simple mais puissant : noter dans un carnet toutes les choses qui procureraient du plaisir, toutes les envies, même les plus folles. Puis, associer à chaque activité une ou plusieurs personnes de confiance avec qui partager ces moments. Ensuite, classer ces objectifs par ordre d’importance... et commencer à les réaliser.

Un patient rêve de faire un saut en parachute ? Et pourquoi pas ! S’il en a les moyens, c’est peut-être ce saut qui redonnera le goût de vivre, le frisson de l’existence, la certitude que tout reste possible.

Ce cercle relationnel, construit autour d’expériences positives, devient alors un véritable réservoir d’énergie. Une énergie qu’il pourra mobiliser pour soutenir son processus de guérison.

Il ne faut jamais oublier que le corps a besoin d’un terrain sain pour se régénérer. Une alimentation équilibrée, une activité physique adaptée, un sommeil réparateur, l’élimination des toxines – ce sont des piliers incontournables pour accompagner toute transformation.

Je pars du principe que tant qu’un corps est en vie, il reste guérissable. À condition de lui fournir ce dont il a réellement besoin, tant sur le plan physique qu’émotionnel et spirituel. Voilà pourquoi je dis, et je le répète souvent à mes patients : la résilience est toujours possible. Ne l’oublions jamais.